Château de Bournazel (Aveyron)

© Eric Sander

La Fondation Mérimée, avec le mécénat de Dassault Histoire & Patrimoine, a remis le Grand Trophée des Monuments aux propriétaires du château de Bournazel. 

La construction du château de Bournazel commence vers 1530. Son plan se compose de deux ailes assemblées d’équerre, dont la plus ancienne, au Nord, présente une superposition classique des ordres architecturaux et une riche sculpture. La seconde aile, à l’Est, est construite quinze année plus tard et dotée d’une galerie qui évoque les dessins de l’architecte italien Serlio (1475-1554). Après avoir été pillé et incendié à la Révolution, classé en 1861 puis déclassé vingt-sept années plus tard en raison de son état de ruine, transformé en établissement de soin au milieu du XXe siècle, le château de Bournazel était voué à une lente disparition jusqu’au jour où, en 2007, Gérald et Martine Harlin décident de l’acquérir, animés par la volonté de faire ressusciter le lieu et de l’ouvrir au public.  

Dès 2008, une phase d’étude et de diagnostic sur l’état du monument est lancée par Bernard Voinchet, architecte en chef des monuments historiques. S’en suivront quinze années de travaux durant lesquels les propriétaires se sont attachés à restaurer l’existant mais aussi à restituer les volumes du château initial. Selon le principe de l’anastylose, et avec l’accord de la commission nationale des monuments historiques, l’aile qui abritait autrefois l’escalier d’honneur a ainsi été restituée grâce aux éléments retrouvés sur place, permettant d’avoir une réplique fidèle de son architecture d’origine. Aujourd’hui, le château de Bournazel et ses jardins accueillent plus de 15 000 visiteurs à l’année. Grâce à Gérald et Martine Harlin, le public découvre un château restauré dans l’état qui était le sien à la Renaissance et doté d’une collection de meubles, d’objets d’art, de peintures et de sculptures datant des XVIe et XVIIe siècle.  

Montant du prix :  100 000 €

Jardins du château d’Ainay-le-Vieil (Cher)

La Fondation Mérimée, avec le mécénat de Dassault Histoire & Patrimoine, a remis le Grand Trophée des Jardins aux propriétaires du des jardins du château d’Ainay-le-Vieil. 

Construit au XIIIe siècle, le château d’Ainay-le-Vieil est une forteresse polygonale à huit faces. Après avoir joué un rôle important dans la défense du Royaume de France pendant la Guerre de Cent ans, les seigneurs de Bigny, ancêtres des propriétaires actuels, en font leur demeure et lui adjoignent en 1467 un corps de logis Renaissance et des jardins d’eau, complétés par un parc paysager, un potager et des Chartreuses au milieu du XIXe siècle. Dès 1954, le château est ouvert au public.

En 1985, les jardins sont dans un triste état suite à une tempête. C’est le point de départ d’une campagne de travaux initiée par Marie-Sol de La Tour d’Auvergne avec l’aide du paysagiste Pierre Joyaux. La première création a été celle de la Roseraie, située face au château, qui compte aujourd’hui plus de 160 variétés de roses anciennes. De 1990 à 1997, ce sont les Chartreuses qui sont restaurées, une enfilade de cinq jardins clos de murs reliés par une succession d’arcades. Si ces Chartreuses permettaient à l’origine d’obtenir une importante production de fruits, elles se trouvaient alors envahies de végétation et les murs recouverts de lierre. Après un grand débroussaillage, l’intégralité des murs sont repris, décrépis d’abord puis enduits selon les méthodes traditionnelles. 

À partir de 2010, Alexandra de La Tour d’Auvergne, paysagiste et membre de la famille des propriétaires, supervise la restauration des douves du château et des berges des canaux qui entourent le Grand Carré en l’Ile de la Renaissance ainsi que le développement des jardins. Classés au titre des monuments historiques depuis 1998 et labellisés Jardin Remarquable, les jardins d’Ainay-le-Vieil attirent aujourd’hui près de 15 000 visiteurs à l’année. 

Montant du prix  : 60 000 €

Château de Lassay (Mayenne)

© Pascal Beltrami

La Fondation Mérimée, avec le mécénat de Dassault Histoire & Patrimoine, a remis le Coup de cœur du jury aux propriétaires du château de Lassay.

Une première forteresse est construite à Lassay dès le XIe siècle mais celle que l’on connaît aujourd’hui date de 1458. Si depuis 1823 le monument s’était transmis sans grandes difficultés par héritage dans la même famille, les ravages provoqués par la tempête de 1999 avaient rendu son entretien très problématique. Son état s’est ainsi progressivement détérioré jusqu’à mettre gravement en péril le château. C’est alors qu’Aymeri et Cecilia de Montalembert décident de reprendre les rennes, anticipant à l’époque l’effondrement imminent de la charpente d’une des huit tours qui, de surcroît, surplombait la voie publique. 

Dès la première année, Aymeri et Cecilia de Montalembert sécurisent les accès autour du château et lancent les travaux. De juin 2014 à mai de l’année suivante, la tour qui menaçait ruine se voit ainsi dotée d’une charpente entièrement neuve car rien ne pouvait être sauvé de la précédente. Très vite, un désordre structurel est identifié sur le châtelet d’entrée, nécessitant une nouvelle intervention d’urgence. Ce désordre était dû à l’adjonction d’une aile d’habitation au XVIIe siècle qui, après sa suppression au XIXe, a eu pour effet de fragiliser le châtelet d’entrée. À partir de 2015, les travaux s’enchaînent : les deux tours du châtelet d’entrée sont restaurées, le pont-levis est remplacé, le portail d’entrée de la cour d’honneur est remis en place, les parties du château touchées par la mérule sont traitées et, pour finir, la restauration d’une nouvelle tour est achevée l’été dernier.

Pour les propriétaires, l’objectif est à terme que le château crée son propre écosystème et parvienne à une relative autonomie économique sans tomber dans la muséification ou la mise en exploitation commerciale. Aidés par l’association des Amis du château de Lassay, ils s’attachent à créer une vie culturelle qui participe au rayonnement du monument : concerts, expositions, reconstitutions historiques… 

Montant du prix  :  40 000 €

Les lauréats du Grand Trophée

2019
Abbaye de la Clarté Dieu (Indre-et-Loire)

Le Grand Trophée de la plus belle restauration 2019 est attribué à l’abbaye de la Clarté-Dieu, la 25e fille de Cîteaux.

Au cœur de la Touraine, Patrick et Julita Moussette œuvrent depuis dix-sept ans à la résurrection de cette abbaye qu’ils ont acheté à l’état de ruine. Les efforts des propriétaires ont été récompensés par le jury du prix (30 000 €).

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2018
Le château de Commarque (Dordogne)

Le Grand Trophée 2018 de la plus belle restauration d’un monument historique,  est attribué au Château de Commarque dont la construction a débuté au XIIème siècle. Ses propriétaires ont reçu une dotation de 30 000 €. 

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2017
Le Château d’Esquelbecq (Nord)

Le Grand Trophée 2017 de la plus belle restauration d’un monument historique, est attribué au Château d’Esquelbecq, l’un des monuments les plus représentatifs de l’architecture flamande en France. 

Ses propriétaires ont reçu une dotation de 30 000 €. 

Pour en savoir plus sur la restauration du château d’Esquelbecq, visualisez la vidéo de présentation en cliquant ici !

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2016
Le Prieuré de Longefont (Indre)

Le Grand Trophée de la plus belle restauration 2016est attribué au Prieuré de Longefont (Indre) pour la spectaculaire renaissance de l’église du XIIème siècle enfouie sous 600 tonnes de terre jusqu’en 2006.

Ses propriétaires ont reçu une dotation de 30 000 €. 

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2015
Le château de Cas (Lot-et-Garonne)

En 2015, la Fondation, le Figaro magazine et Propriétés de France, en partenariat avec la Demeure Historique, ont décerné le Grand Trophée de la plus belle restauration à Monsieur et Madame de Lastic, propriétaires du Château de Cas. Ce prix de 30 000 euros leur a été attribué afin de récompenser la restauration exemplaire, depuis plus de 30 ans, du château de Cas.

Pour en savoir plus sur la restauration du château de Cas,  rendez-vous sur notre chaîne Youtube, en cliquant ici !

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Le château de Montmoyen (Côte d’Or)

La Fondation pour les Monuments Historiques, le Figaro magazine et Propriétés de France, en partenariat avec la Demeure Historique, ont exceptionnellement attribué un « prix spécial du jury » afin de récompenser les travaux exemplaires effectués sur le Château de Montmoyen (Côte d’Or) depuis 26 ans. Les propriétaires, Monsieur et Madame Hamy, ont reçu 10 000 euros.

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2014
Abbaye Sainte-Marie de Lagrasse (Aude)

En 2014, l’Abbaye de Lagrasse, dans l’Aude, a été sélectionnée par le jury pour recevoir le Grand Trophée de la plus belle restauration.

Le 12 octobre 2014, au musée Cernuschi, l’abbaye s’est vu remettre, grâce à la Fondation, une dotation de 30 000 euros.

Édifiée au VIIIe siècle, l’Abbaye de Lagrasse est la plus grande du département de l’Aude. Ce monastère bénédictin est situé au cœur des Corbières, dans un environnement splendide. Depuis quelques années, elle bénéficie d’un bel et ambitieux projet de restauration et de développement global touristique et littéraire, soutenu par le Conseil Général de l’Aude, la communauté des Chanoines Réguliers de la Mère de Dieu, ainsi que l’Association pour la sauvegarde et la mise en valeur de l’Abbaye de Lagrasse et la DRAC Languedoc-Roussillon.

Découvrez la vidéo de présentation de l’abbaye de Lagrasse et de sa restauration en cliquant ici.

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2013
Manoir du Catel (Seine-Maritime)

En 2013, le manoir du Catel (76), en Normandie, a été sélectionné par le jury pour recevoir le Grand Trophée de la plus belle restauration. Le 17 octobre 2013, à la Maison de l’Amérique Latine, son propriétaire, Frédéric Toussaint s’est vu remettre une dotation de 30 000 euros pour la magnifique restauration de son manoir.
Situé dans une vallée, ce manoir normand médiéval a été construit au XIIIe siècle par l’Abbé de Fécamp et devient un lieu de justice. Des graffitis datant du XIIIe au XVIe siècle et réalisés par les prisonniers sont encore visibles sur certains murs intérieurs. Durant les siècles, ce manoir a subi les dégâts liés au temps. En 2000, Frédéric Toussaint en tombe amoureux et devient son nouveau propriétaire. Certains croient alors en sa disparition prochaine. Mais, grâce à la volonté et l’action de son propriétaire, un programme de restauration est effectué : c’est ainsi que ce trésor architectural et historique s’est refait une beauté. Il est aujourd’hui ouvert au public.

Découvrez la vidéo de présentation du manoir du Catel et de son propriétaire en cliquant ici.

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2012
Château de Dampierre-sur-Boutonne (Charente Maritime)

Ravagé en 2002 par un incendie, le château de Dampierre a reçu le Grand Trophée de la plus belle restauration. 
Après l’incendie, 300 mètres carrés de toitures ont dû être refaits dans les règles de l’art par les Ardoisiers d’Angers. Ses propriétaires ont reçu une dotation de 30 000 €.